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Julien Tour

Hippie malgré lui

JT a grandi dans un cocon post soixante-huitard qui très tôt lui fut insupportable. IL entend encore les timbres mous des voix molles de ses parents. Molles et dépourvues d'autorité, se perdant dans des prêches de paix et d'amour. Tout cela lui était révulsif avant même l'adolescence. Les corps de ses parents, sans cesse nus et poilus, l'odeur dégueulasse du Patchouli, un père lent, aux yeux ronds et vides qui regardaient derrière on ne sait quoi, en semblant poser sans cesse cette même question : « quoi ? Qu'est ce que j'ai fait ? »

Avec le temps, JT comprit que la cool attitude paternelle tentait tant bien que mal de dissimuler une faiblesse et une soumission à une épouse névrosée et manipulatrice : sa mère.

À la maison, on jouait (mal) Joan Bez à la guitare. Les jours de grande audace, on abîmait Janis Joplin. JT voyait tout ça, lui qui était doué pour la musique. Et travailleur.

C'est pourtant vers un ailleurs loin de la musique qu'il oriente son travail.

Vers le droit, puis l’économie, puis les finances.

C’était là un message à ses parents, plus rentable

et moins vulgaire qu'un bras d'honneur.

À 25 ans il devient consultant financier chez TOTAL.

La rupture est consommée.

Mais alors, pourquoi revient t-on toujours vers ses racines ?

Qu'est ce qui rend si difficile l'affranchissement de son ethos  ?

D’où vient la puissance de la Nostalgie ? Cette volonté de retourner vers ce qui n'est plus, mais qui est nous ?

Pourquoi Julien Tour est il retourné vers la méditation transcendantale, qui lui avait été jadis enseignée part ses parents ?

Son album tente d'y répondre.

Julien Tour l'a composé lors d'un voyage d'un an en Asie mineure. On y trouve dans la musique ses influences de jeunesses, et dans les paroles un va et vient entre amour et résistance au mouvement hippie. Comme si le lâcher-prise n'avait pu avoir lieu.

Entre cynisme et nudité, vagabonde

l’âme de JULIEN TOUR.

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