Piotr Krziecrwszerski
P.K est issu d'une famille d’immigrés polonais ayant fui le nazisme en 42. Son père avait un an quand il fut hébergé et caché en zone libre. A la fin de la guerre la famille s'installa à Paris où grandira papa PK. Il épousa Emma, dentellière, et travaillera toute sa vie pour une compagnie d'assurances.
Tous deux pratiquent la musique en amateur. PK est leur enfant unique. Il grandit dans cette ambiance pleine de culture, de tendresse et de sécurité. Il montre très tôt de très bonnes aptitudes au piano et au chant lyrique. A 17 ans il est médaille d'or de solfège au conservatoire de Paris. Un Laryngôme malin le contraint à abandonner l'idée du chant lyrique professionnel.
Il se rabat sur le piano, comme une vengeance de chaque instant. Il est sélectionné à 23 ans pour la tournée européenne des impromptus de Schubert en soliste (Londres, Milan, Cracovie, Poznan et Berlin). S'ensuit une tournée au Japon puis en Indonésie.
Dans le reclus de son laboratoire intime, il est secrètement amoureux du jazz. Et comme il le dit dans une interview à la radio suisse romande précédant un concert à Genève « si ce n'est dans l'histoire, toute la musique vient du jazz .»
Par un complexe de classiqueux , il refuse de jouer du jazz en public.
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Ce n'est qu'au travers de ses chansons que l'on sent pousser humblement la lame du jazz, cachée dans la pudeur d'un lyrisme sobre, comme si tombaient alors les barrières des genres, comme une sexualité musicale enfin affranchie des mœurs surmoïques si rigides.